Apparue au Moyen Âge, la jarretière était d’abord un élément utilitaire. Fixée au jarret, elle servait à maintenir les bas-de-chausse, ces longues pièces de tissu enfilées sous les vêtements. Peu à peu, elle glisse vers le haut de la cuisse, devient plus fine, plus travaillée.
À la Renaissance, elle épouse la féminité, se pare de dentelle, s’enlace de satin, et s’associe aux bijoux. Elle devient objet de raffinement, souvent invisible, parfois montré du bout des doigts. Mais son image reste longtemps liée à un seul univers : celui du mariage. Blanche, symbolique, presque sage.
Et pourtant…
🎲 Le jeu de la jarretière
Autrefois, durant la soirée de noces, un rituel un brin espiègle animait le banquet : les convives étaient invités à miser pour influencer le sort d’un accessoire très convoité — la jarretière de la mariée. Les hommes offraient leurs enchères pour que la robe se soulève, centimètre par centimètre, dévoilant lentement l’objet du désir. À l’inverse, les femmes enchérissaient pour que la mariée rabatte sa robe, dissimulant à nouveau la jarretière.
Celui qui remportait l’enchère parmi les hommes gagnait le droit d’approcher la mariée pour ôter la jarretière lui-même — parfois même avec les dents, sous les regards rieurs ou mal à l’aise de l’assemblée. Il la conservait ensuite comme un souvenir chanceux. Si c’était une femme qui gagnait, la jarretière restait bien en place, sagement cachée sous les jupons, invisible pour le reste de la fête.
Ce “jeu de la jarretière”, aujourd’hui perçu comme malaisant et sexiste, perd peu à peu sa place dans les mariages modernes. Les mouvements féministes et le besoin de respect de l’intimité ont conduit à revisiter (ou abandonner) cette pratique qui, sous couvert de tradition, plaçait le corps de la mariée au centre d’un spectacle souvent imposé.
⚡ La jarretière moderne
Aujourd’hui, la jarretière réapparaît là où on ne l’attendait plus. En simili cuir noir, ornée de clous, d’anneaux, de chaînes ou de pics métalliques, elle devient accessoire fétiche — au sens fort du terme.
Elle encadre la cuisse, souligne les courbes, crée une ligne de force. Elle ne soutient plus seulement un bas : elle soutient une intention. Portée au-dessus d’un collant résille, d’une jupe courte ou à même la peau, elle réinvente la sensualité avec audace, parfois même avec insolence.
Elle parle autant à la femme qui veut pimenter sa vie intime, qu’à celle qui veut sublimer son look gothique, punk, cyber ou alternatif.
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FAQ – Tout savoir sur la jarretière
Qu’est-ce qu’une jarretière ?
Une jarretière est une bande portée autour de la cuisse ou du genou, jadis conçue pour maintenir les bas. Elle est devenue un accessoire de mode, de mariage ou de séduction, décliné en dentelle, cuir, velours, ou métal.
Quelle est l’origine de la jarretière ?
Elle apparaît au Moyen Âge, attachée au jarret (d’où son nom), pour maintenir les bas-de-chausse. Elle évolue au fil des siècles pour devenir un ornement féminin, en particulier dès la Renaissance.
C’est quoi le jeu de la jarretière dans un mariage ?
C’est une ancienne tradition où la mariée laissait les hommes enchérir pour retirer sa jarretière, souvent avec les dents. Ce rituel est aujourd’hui jugé désuet voire déplacé, car il sexualise publiquement la mariée.
Est-ce qu’on porte encore la jarretière à un mariage ?
Oui, mais autrement. Elle est aujourd’hui un clin d’œil intime ou un accessoire photo, parfois bleu pour respecter la tradition du “quelque chose de bleu”. Elle n’est plus retirée en public comme autrefois.
Peut-on porter une jarretière pour séduire ?
Oui, et c’est même sa nouvelle vocation. En cuir, cloutée ou ornée de chaînes, elle devient accessoire érotique, bijou de peau, signal de désir ou de pouvoir dans le couple.
Comment porter une jarretière dans un style gothique ou alternatif ?
Avec une jupe courte, un short taille haute, des collants résille, ou un legging découpé. Elle s’impose comme élément central d’un look punk, goth, cyber ou BDSM soft.
Existe-t-il des jarretières avec clips pour bas ?
Oui. Certaines jarretières modernes sont équipées de clips métalliques, comme un porte-jarretelles autonome. Elles allient fonction et style, parfaites pour des looks vintage, burlesques ou fétiches.
Peut-on acheter des jarretières traditionnelles ?
Oui, il existe encore des modèles en dentelle blanche, satin ou bleu clair, destinés aux mariages. Mais aujourd’hui, la tendance va vers des modèles plus audacieux et revendicatifs, en cuir ou ornés.
La jarretière est-elle un accessoire fétiche ?
Souvent, oui. Le cuir, l’élastique tendu, les ornements métalliques évoquent les codes de la lingerie fétichiste ou du BDSM soft, tout en restant portables en mode ou en jeu privé.
Oubliez la tradition : la jarretière nouvelle génération habille plus qu’elle ne cache. Elle structure la jambe, souligne le désir, affirme une identité. Elle se montre, se décline, se choisit, comme un acte de style ou de jeu.
Et vous, quelle jarretière porterez-vous aujourd’hui ?
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